
La COP 25 au Chili
Comme annoncé en décembre 2018, à la 24ème Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la prochaine COP 25 se déroulera au Chili du 2 au 13 décembre 2019. Le Chili a de grandes ambitions pour la COP 25 et souhaite mettre l’accent sur les points suivants :
– Les océans
Les océans stockent plus de 90 % de la chaleur et environ 25 % du carbone produit par les émissions des activités humaines. Avec le réchauffement climatique, les océans se réchauffent aussi, rendant plus difficile la dissolution du CO2 dans les mers. S’il est moins absorbé par l’océan, le CO2 va s’accumuler dans l’atmosphère, ce qui accentuera d’autant le réchauffement de la planète.
– Les pôles
L’Antarctique, l’Arctique et les glaciers de montagne sont d’importants régulateurs du climat car ils réfléchissent l’énergie solaire dans l’espace. Le réchauffement climatique entraine une perte de masse de glace ce qui provoque la remontée des océans. La surface de glace diminuant, le pouvoir réfléchissant s’atténue également.
– La biodiversité
Les espèces sont vulnérables face au changement climatique. L’appauvrissement de la biodiversité a un impact sur le fonctionnement des écosystèmes et donc sur le bien-être de l’espèce humaine. Le Chili a pris conscience de ce problème et a créé de nombreuses aires protégées terrestres et marines.
– Les forêts
Les forêts jouent un rôle fondamental dans l’atténuation du changement climatique en capturant et en séquestrant le CO2 émis dans l’atmosphère. En outre, elles préservent la biodiversité animale et végétale, les ressources en eau et protègent les sols.
– Les villes
L’urbanisation est de plus en plus prégnante dans le monde. Les villes consomment de l’énergie pour le chauffage des bâtiments, l’éclairage, les unités de production, les transports… Ces activités génèrent des GES et le réchauffement climatique provoque des phénomènes météorologiques difficilement supportables pour les habitants. Les collectivités doivent intégrer les risques climatiques dans le processus d’aménagement des villes et assurer une gestion optimisée de l’énergie et des ressources en eau.
– Les énergies renouvelables
Le développement des énergies renouvelables qui ne génèrent pas d’émissions directes de gaz à effet de serre, en remplacement des énergies fossiles, est de la plus haute importance. Le Chili s’est rapidement converti aux énergies renouvelables sans avoir besoin de subventions directes. Il se place comme étant un des pays les plus avancés en matière de développement des énergies propres.
– L’économie circulaire
En 2016, le Chili a promulgué une loi-cadre sur la gestion et le recyclage des déchets. En février 2019, il a interdit l’usage commercial des sacs plastiques.
– L’électromobilité
La mobilité dans les villes est une source majeure d’émissions de gaz à effet de serre. Une réflexion a été menée pour les trajets courts en privilégiant les modes non motorisés et en promouvant les transports en commun. Santiago va étendre son réseau de métro et mettre en place une flotte de bus électrique.