
Gouvernance des gares routières : mettre fin au flou institutionnel
En province, les gares routières, hors transports urbains, sont principalement fréquentées par les autocars régionaux. Dans les Hauts-de-France, la répartition des responsabilités entre région, département et gestionnaires de voirie crée une situation confuse, nuisant à l’accueil et à l’information des voyageurs.
La FNAUT plaide pour une meilleure concertation entre collectivités afin d’améliorer la qualité de service aux voyageurs. Une autorité unique, région ou agglomération, devrait piloter chaque gare routière, fruit d’une collaboration étroite entre tous les acteurs. L’objectif est d’en faire un véritable pôle multimodal, interconnecté avec les autres services de transport.
La région pourrait confier la maîtrise d’ouvrage des aménagements à l’intercommunalité, tout en assurant la gestion avec elle, comme à Toulouse-Matabiau ou dans les Pays de la Loire. Une délégation de service public ou une gestion directe permettrait d’améliorer accueil, services et correspondances.
Les usagers doivent être représentés et associés aux décisions, notamment via un cahier des charges exigeant en matière de qualité de service. Intégrer les gares routières aux pôles d’échange multimodaux, près des gares ferroviaires, favorise la clarté et les correspondances.
Enfin, un « hub numérique » complèterait l’information en temps réel, géré par un chef de file unique. Les gares routières, infrastructures clés de la mobilité propre, doivent s’inscrire dans un réseau national interconnecté, garantissant droits et sécurité pour tous les voyageurs.