COP28 : un accord historique trouvé à Dubaï sur une « transition hors des énergies fossiles »

Après une nuit de prolongation, les pays du monde entier ont approuvé à la COP28 de Dubaï un compromis qualifié d’historique pour son appel inédit à abandonner progressivement les énergies fossiles, principales responsables du réchauffement climatique.
Ainsi le texte issu après d’âpres négociations, a été adopté par consensus , aucune voix ne s’élevant parmi les quelque 200 nations représentées en séance plénière avant le coup de maillet entérinant son adoption. La France a salué "une victoire du multilatéralisme et de la diplomatie climatique", par la voix de sa ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, présente à Dubaï.
Le texte, dont chaque mot a été négocié par les Emiratis, appelle à "transitionner hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d’une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques". L’appel à accélérer l’action dès la décennie en cours était une exigence de l’Union européenne et de nombreux autres pays.
Ainsi, en choisissant le terme de "transitioning away" ("transitionner hors de", "s’éloigner", "abandonner" selon les traductions possibles en français), le texte ne parle plus de "phase-out" ("sortie") du pétrole, du gaz et du charbon et ne précise pas non plus de date de sortie des énergies fossiles. Pourtant, selon l’Agence internationale de l’énergie, la production d’énergies fossiles doit baisser de 95 % à l’horizon 2050 pour rester dans la trajectoire d’un réchauffement de + 1,5 °C. Un objectif qui paraît pour le moment inatteignable.

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