
L’ammoniac : un vecteur énergétique potentiel pour la transition de demain
L’ammoniac est aujourd’hui utilisée pour fabriquer des engrais azotés (nitrates) mais aussi pour produire certains plastiques et aussi des explosifs. La quasi-totalité de l’ammoniac est produite selon le "procédé Haber-Bosch", un procédé qui permet d’obtenir de l’ammoniac à partir de méthane et de vapeur d’eau, avec un catalyseur (le fer), à haute pression et température et en rejetant du CO2.
Produite avec de l’hydrogène vert et l’azote de l’air, l’ammoniac vert->https://fr.businessam.be/ammoniac-vert-carburant-emissions/] peut être un vecteur énergétique pour la production d’électricité verte.
Il a une densité énergétique particulièrement intéressante, cinq fois supérieure à celle des cellules de batteries lithium-ion
D’autre part le transport, le stockage et la livraison de l’ammoniac sont beaucoup plus efficaces sur le plan énergétique (il est liquide à -33,4°C à pression atmosphérique) et beaucoup moins coûteux que l’hydrogène comprimé ou liquide où il faut le maintenir à une température très basse.
On peut utiliser l’ammoniac de 2 manières :
– par cracking de l’ammoniac (NH3) pour obtenir de l’hydrogène qui alimentera une pile à combustible de type PEMFC (Proton exchange membrane fuel cells), déjà sur le marché
– directement avec des piles à combustible à membrane alcaline (AMFC : Alkaline Membrane Fuel Cell), ou avec des piles à combustible à oxyde solide (SOFC : Solid oxide fuel cells). Ces piles ne sont cependant pas encore commercialisées.
Actuellement la ville norvégienne de Slagen produit de l’électricité d’origine hydraulique qui serait utilisée pour produire annuellement quelque 20.000 tonnes d’hydrogène vert et 100.000 tonnes d’ammoniac vert afin d’étudier le potentiel de ces deux carburants.
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