A0044 - EST-CE UN COMPORTEMENT QUOTIDIEN ? PREUVE RYTHMIQUE DE LA FRANCE, 2019
IS COMMUTING A DAILY BEHAVIOR ? RHYTHMIC EVIDENCE FROM FRANCE, 2019
21-11-2023
Kang LIANG, doctorant au laboratoire CIRED de l’École des Ponts ParisTech
Pour la plupart des travailleurs, la routine de travail implique un lieu de travail fixe où ils se rendent la plupart de leurs journées de travail sur une base quotidienne, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un trajet quotidien le matin et du retour au domicile le soir. Pourtant, la courte distance entre le domicile et le lieu de travail (H2W) peut entraîner un retour à la maison vers midi, ce qui donne lieu à des trajets quotidiens. De plus, à l’autre extrémité du spectre, il y a des navetteurs longue distance qui restent plus d’une journée près de leur lieu de travail : pour ces « nuitées », le cycle de navettage par rapport au domicile est de plusieurs jours au lieu d’un seul jour. Ensuite, la fréquence du cycle de déplacement sur une longue période, disons un mois, donnz la fréquence mensuelle.
Notre étude porte sur les questions de recherche suivantes : Quels sont les rythmes de déplacement en termes de durée du cycle et de fréquence mensuelle parmi la population des travailleurs ? Quels sont les principaux schémas rythmiques des déplacements quotidiens, avec quelles parts respectives ? Comment les schémas rythmiques dépendent-ils des attributs individuels ? Comment se rapportent-ils à l’importance de déplacement en termes non seulement de distance mais aussi de temps de déplacement et des budgets mensuels connexes ? Les réponses sont fournies pour la population française en 2019, sur la base de l’enquête nationale sur les déplacements des ménages « EMP 2019 ».
Au niveau individuel, l’enquête est double et porte d’abord sur la mobilité quotidienne puis sur la mobilité à long terme. La pratique des trajets longue distance (c.-à-d., la distance euclidienne H2W supérieure à 80 km) tombe dans la dernière partie, tandis que les trajets courte distance peuvent être révélés dans la première partie.
Il ressort que 96 % des navetteurs de courte distance sont des voyageurs, contre 4 % pour les voyageurs de longue distance. Parmi les déplacements à courte distance, 84 % font le trajet une fois par jour de travail et 16 % deux fois par jour, ce qui en fait des navetteurs bi-quotidiens. Environ la moitié des navetteurs de longue distance ont des cycles mono-jour, mais avec des fréquences hétérogènes s’écartant d’une valeur moyenne d’environ 10 jours par mois. Chez l’autre moitié des navetteurs de longue distance, c’est-à-dire les navetteurs qui passent la nuit, la durée du cycle de navettage est répartie uniformément entre 2 et 6 jours, avec une valeur moyenne de 3,5 jours ; les fréquences mensuelles correspondantes sont également hétérogènes, autour d’une valeur moyenne de 4 cycles par mois. Les rythmes de déplacement exercent des influences directes sur les distances parcourues et, selon le le mode de transport, sur la consommation d’énergie et les émissions de carbone de la mobilité domicile-travail. Nous fournissons des indicateurs statistiques pour calculer les trafics modaux et les impacts environnementaux sur une base journalière moyenne.
Kang LIANG
cycle de déplacement, fréquence mensuelle, rythme de déplacement, distance moyenne du trajet