A0063 - LE PARTAGE DE VÉLOS PUBLICS EST-IL VIABLE AU GHANA ? PERCEPTIONS DES USAGERS DE LA ROUTE ET INTERVENTIONS POLITIQUES
IS PUBLIC BIKE-SHARING FEASIBLE IN GHANA ? ROAD USERS’ PERCEPTIONS AND POLICY INTERVENTIONS
18-11-2022
Philip Kofi Alimo a obtenu un BSc. en Économie foncière de l’Université des sciences et technologies Kwame Nkrumah, au Ghana, en 2012, ainsi qu’un MSc. en Gestion de la logistique de l’Université Jiaotong de Lanzhou, en Chine, en 2020.
La dépendance excessive aux véhicules motorisés comme principal mode de transport urbain en Afrique subsaharienne a entraîné une pollution, causant ainsi des risques pour la santé. La concentration de PM2.5 en Afrique subsaharienne a été estimée à environ 100 μg/m³, contre moins de 20 μg/m³ dans la plupart des villes européennes et nord-américaines. La concentration annuelle moyenne de polluants PM2.5 au Ghana est de 31,1 μg/m³. Par conséquent, les Nations Unies estiment l’espérance de vie au Ghana à environ 64,42 ans. Les conséquences négatives alarmantes des émissions de transport sur la qualité de l’air soulignent la nécessité de systèmes de transport plus durables, tels que les systèmes de partage de vélos.
Par conséquent, plusieurs organisations et chercheurs ont recommandé de renforcer l’intérêt et les infrastructures pour le cyclisme. Les recherches existantes suggèrent que le vélo est un mode de transport idéal pour les distances de déplacement de 5 km maximum, et est parfois plus adapté que les transports en commun. Cependant, le partage de vélos publics est rare en Afrique subsaharienne. Jusqu’à présent, seulement cinq pays africains l’ont mis en œuvre. De plus, les usagers de la route sous-estiment la mise en œuvre de nouveaux systèmes de partage de vélos, peu présents dans la littérature existante. Le manque de données en Afrique subsaharienne rend la planification et la mise en œuvre difficiles. Pour combler cette lacune, cette étude examine les perceptions de 600 usagers de la route concernant un nouveau système de partage de vélos publics proposé dans les deux plus grandes villes du Ghana. L’étude a utilisé la Théorie du Comportement Planifié et un modèle d’équation structurelle. Globalement, les usagers de la route ont montré de l’intérêt pour l’adoption de futurs systèmes de partage de vélos. Cependant, cela dépend des infrastructures et des politiques en faveur du cyclisme. Par conséquent, les politiques doivent aborder les normes sociales, les intérêts pour le cyclisme, la formation au cyclisme, les prix, les emplacements des stations et la sécurité. L’âge, l’éducation et la possession d’un vélo influencent significativement les intentions d’adoption de ces systèmes. Ces résultats renforcent la nécessité d’un cadre de politique nationale pour le cyclisme et d’une infrastructure de transport améliorée pour soutenir la mobilité active au Ghana.
Philip Kofi Alimo
systèmes publics de partage de vélos, perception du cyclisme, politiques cyclables, transport durable, théorie du comportement planifié